Contrats aidés: Une mission confiée à Jean-Marc Borello
PARIS, 8 septembre 2017 (APMnews) - Les quatre fédérations de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile ont demandé jeudi le maintien des contrats aidés. dépêche du 24/08/2017 à 11:30, dépêche du 28/08/2017 à 18:59 et dépêche du 29/08/2017 à 15:51).
Les quatre fédérations, l'Union nationale de l'aide à domicile en milieu rural (ADMR), Adessadomicile, la Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (Fnaafp-CSF) et l'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA), estiment que la suppression des contrats aidés contraindra les services à domicile "soit à ne plus accomplir leur mission, laissant des milliers de personnes fragilisées sans accompagnement, soit à les faire payer plus en augmentant leur reste à charge".
En outre, cela mettra "en péril l'équilibre économique des structures et entraîne la fermeture de services", pointent les organisations dans leur communiqué. Elles font remarquer que les salariés recrutés dans le cadre de contrats aidés "bénéficient systématiquement de formations qualifiantes ou professionnalisantes" et se voient "fréquemment proposer une embauche à l'issue de ce premier contrat".
Une mission confiée à Jean-Marc Borello
Mercredi en conseil des ministres, la ministre du travail a présenté une communication relative aux contrats aidés.
Elle a indiqué, selon le compte rendu diffusé à l'issue de cette réunion, que face à la sous-budgétisation et la surconsommation des crédits pour l'année 2017 et malgré le contexte de contrainte budgétaire, le gouvernement avait pris ses responsabilités en augmentant de 30.000 à 40.000 le volume d'emplois aidés par rapport à ce qui avait été prévu en lois de finances initiale.
"Il ne s'agit pas de supprimer les contrats aidés, mais d'en optimiser l'efficacité en les ciblant en priorité vers les bénéficiaires les plus éloignés du marché du travail et là où ils sont indispensables à la cohésion sociale et territoriale de notre pays", a assuré la ministre.
Elle a rappelé que les moyens ainsi mobilisés pour l'année 2017 seraient "concentrés sur les contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) non marchands" autour de quatre priorités.
Deux priorités thématiques ont été définies: l'accompagnement des élèves en situation de handicap ainsi que les secteurs d'urgence en matière sociale et de santé. Pour les deux priorités territoriales, il s'agit de l'outre-mer et des communes rurales en difficultés financières fortes pour assurer la rentrée scolaire dans de bonnes conditions.
Le gouvernement a annoncé un "grand plan d'investissements compétences", d'un montant de 15 milliards d'euros, dont 10 milliards consacrés à la formation des jeunes sans qualification et des demandeurs d'emploi de longue durée.
La ministre du travail a indiqué qu'elle avait confié une mission à Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS. Cette mission vise à "mobiliser les acteurs de l'insertion autour de solutions innovantes, au service du parcours de chacun et en particulier de ceux qui sont aujourd'hui les plus exclus de l'accès au marché du travail". Les propositions doivent lui être remises d'ici à la fin de l'année.
mh/ab/APMnews