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Jsl le 25/04/2013, Hôtel-Dieu du Creusot : Les employés du laboratoire d'analyses inquiets
Accompagnés par Murat Berberoglu, représentant FO, les salariés du laboratoire d'analyses biologiques de l'Hôtel-Dieu du Creusot se sont invités ce jeudi matin au conseil d'administration de l'établissement, très inquiets quant à la possible reprise de leur labo par la société privée ACM BIO suite à un appel d'offres lancé il y a quelques mois. Une solution actuellement privilégiée suite au rejet de l'offre du syndicat inter-hospitalier (SIH) de Montceau lors du conseil d'administration du 22 avril.
"Augmentation des tarifs"
Actuellement salariés de la Fondation Hôtel-Dieu et gérés depuis le site de Montceau, les techniciens et secrétaires du labo de l'Hôtel-Dieu redoutent le plan social qui accompagnerait le transfert de l'activité vers ACM BIO, "entreprise suisse à but lucratif avec des actionnaires", considèrent-ils.
Ils craignent par ailleurs une dégradation de la prise en charge des patients. "ACM Bio aura le monopole sur l'ensemble du secteur, avec pour conséquence à moyen terme des tarifs à la hausse. Les analyses seront envoyées à Autun. Des personnes ne viendront plus aux urgences car certaines pathologies ne seront plus traitées à temps".
"Retour en arrière"
Créé en mars 2010 dans les murs de l'hôpital du Creusot , le laboratoire d'analyses biologiques compte actuellement 11 personnes, dont 5 anciennes techniciennes d'ACM BIO transférées dans le personnel de l'Hôtel-Dieu fin 2010 lors du rachat par la Fondation. Certaines pourraient donc retourner chez leur employeur d'origine, d'autres pourraient être licenciées. "On fait un retour en arrière, mais pas dans la totalité", regrettent deux employées du laboratoire.
Urgence de décision
Une rencontre avec André Billardon, président du conseil d'administration de l'Hôtel-Dieu et maire du Creusot, doit avoir lieu mardi prochain. "Nous avions convenu d'un appel d'offres pour que l'ARS soit en position de répondre. Or les résultats vont en faveur des labos privés. L'écart est significatif entre l'offre du privé et celle du SIH. Il est d'environ 150 000€ par an", a souligné ce jeudi André Billardon en rappelant l'urgence d'une prise de décision en raison de l'échéance de l'accréditation du labo, dans un mois...
Le JSL, jeudi 25 avril 2013