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Benard Bensaïd : «Voici pourquoi je suis candidat à la reprise de l’Hôtel-Dieu du Creusot»
Le patron du groupe DocteGestion a répondu aux questions de creusot-infos quant à son intérêt pour la reprise de l’Hôpital du Creusot, alors qu’il est aussi candidat pour la reprise du voyagiste Fram… Bernard Bensaïd annonce aussi sa venue au Creusot la semaine prochaine.
Qu’est-ce qui vous a incité à déposer votre candidature pour la reprise de l’Hôtel-Dieu ?
«C’est la nouvelle loi Macron qui nous permettait d’être candidat. Ce mardi 24 novembre avant midi, nous avons donc déposé une offre de reprise qui pourra être améliorée jusqu’à 48 heures avant l’audience du tribunal, fixée au 8 décembre».
Quelles sont les références du groupe que vous dirigez ?
«Nous avons trois grandes branches d’activités. La médecine sociale, notamment pour les séniore ; L’hospitalisation ; Et la gestion hôtelière et immobilière, ce qui explique que nous sommes candidats à la reprise de Fram».
Où êtes-vous présent dans le domaine de la santé ?
«Nous sommes à la tête de quatre établissements. Nous avons reprise un établissement mutualiste à Marseille, à savoir la Clinique Bonneveine dont les Marseillais disent qu’elle est la plus ancienne de France. Nous sommes également à la tête du Grand conseil de la mutualité qui est le premier opérateur sur la région PACA. Nous avons également repris la clinique Vauban en Seine Saint-Denis. Elle pèse pour 1900 accouchements par an. Elle était en redressement judiciaire quand nous nous sommes portés candidats pour sa reprise. Nous sommes également les nouveaux propriétaires du centre médical pluridisciplinaire de Montreuil qui pèse pour 80.000 actes par ans. Nous avons aussi acquis la Compagnie des Thermes de Plombières-les-Bains. En fait, nous nous positionnons essentiellement sur les établissements en redressement judiciaire».
Quels sont précisément vos souhaits pour Le Creusot ?
«On n’a encore pas arrêté le nombre de collaborateurs que l’on souhaite conserver, mais ce sera évidemment le maximum. Peut-être ou pourquoi pas tout. Nous souhaitons tout conserver et notamment la chirurgie, la médecine et la maternité. Cela avec une volonté affirmée de développement de certaines spécialités. Nous n’arrivons pas dans l’inconnu…»
…C’est-à-dire ?
«On a aujourd’hui une cinquantaine d’établissements médicaux ou sociaux. Avec notamment des EHPAD, des services de soins hospitaliers à domicile, et des services d’aide à domicile. Nous sommes présents dans dix départements, à savoir la Moselle, la Marne, le Loiret, le Loir et Cer, l’Yonne, la Meurthe et Moselle, la Haute-Savoir, l’Oise et le Rhône».
Quel mode de gestion souhaitez-vous mettre en place ?
«Nous redressons les établissements en impliquant les personnels dans les prises de décision. En introduisant aussi de l’intéressement. Car celui-ci, mathématiquement, fait baisser l’absentéisme. Nous reprenons aussi les conventions collectives en mode associatif. Je veux aussi dire que je suis certain que l’Hôtel-Dieu peut non seulement se redresser, mais aussi se développer. C’est l’ambition du groupe que je dirige. DocteGestion compte multiplier son poids par 2,5 en quatre ou cinq ans. Nous pesons aujourd’hui pour 165 millions d’euros, avec 3800 salariés. Les partenaires sociaux de l’Hôtel-Dieu seront informés que notre stratégie comme le prévoit la loi. J’ajoute que je vais venir rencontrer le Maire du Creusot jeudi, ainsi que le directeur de l’Hôtel-Dieu».
Recueilli par
Alain BOLLERY