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LE CREUSOT : Le Tribunal désigne le groupe SOS pour la reprise de l'Hôtel Dieu
Ainsi que nous l’avons annoncé dès l’information rendue officielle, ce jeudi en début d’après-midi, c’est donc le groupe SOS que le Tribunal de Grande Instance de Chalon-sur-Saône a donc désigné pour la reprise de l’Hôtel-Dieu. Une reprise qui est effective ce jeudi 17 décembre et pour laquelle, devant le conseil d’administration, André Billardon a annoncé qu’elle se fait moyennant un chèque de 764.001 euros.
«C’est une décision positive, car le groupe SOS offre de la solidité, de la stabilité et jouit d’une vraie identité dans l’économie sociale et solidaire», a déclaré André Billardon, à l’adresse des membres du conseil d’administration. «C’est une décision qui est le contraire de l’aventure», a ajouté André Billardon, président du conseil d’administration de la Fondation Hôtel-Dieu.
«Je veux saluer et remercier le personnel qui a été soumis à rude épreuve, d’autant plus qu’un PSE est en cours. Environ 50 emplois devraient être supprimés, dont 25 par des départs volontaires», a indiqué le Maire et Président du CA. Et de poursuivre : «Je souhaite que les personnes qui vont travailler s’engageront à construire l’avenir. Il convient que les médecins y participent, car beaucoup dépend d’eux».
André Billardon a également tenu à adresser des remerciements appuyés à Philippe Bucheret qui est donc désormais le Directeur de SOS au Creusot. «Depuis deux ans il a annoncé et conduit des mutations». Et de d’ajouter : «Il appartient aux nouveaux dirigeants de convaincre de leur ambition et de la partager. C’est aujourd’hui une page qui se tourne. Une nouvelle est à écrire. Les administrateurs ont su prendre leur responsabilité. On compte sur les médecins pour l’avenir de l’établissement».
Philippe Bucheret devait ensuite prendre la parole pour dire que «les conditions du développement sont réunies et à confirmer dans tous les domaines. Toutes les conditions sont réunies pour que les objectifs du groupe SOS puissent se réaliser et que l’Hôtel-Dieu reste un établissement de référence. Des autorisations nouvelles ont été confiées en 2015, comme l’hospitalisation médicale de jour, ou encore les soins palliatifs. On on a d’autres comme l’imagerie médicale».
Au nom de FO, Madame Vaison devait dire que les personnels ne sont évidemment pas insensibles aux suppressions d’emplois annoncées et surtout lancer : «J’espère que le groupe SOS va nous présenter un vrai projet médical. J’espère, nous espérons que l’on ira vers du mieux».
Hervé Cocouard devait lui juger : «Nous attendons de voir si le projet médical est en adéquation avec les autorisations dont bénéficie l’établissement. Et nous souhaitons que le travail des personnels qui vont rester permette à terme de réintégrer ceux qui vont partir».
Ancien Maire du Creusot, Camille Dufour devait lui lancer : «J’espère évidemment que le groupe SOS va permettre à la population de continuer à se faire soigner. Je note que Madame Justin nous a annoncé son objectif de retrouver la situation d’avant 2009»
«Nous attendons que SOS mette maintenant en musique ses intentions auxquelles nous avons adhéré avec un développement des activités», devait déclarer Evelyne Couillerot, présidente de l’association de soutien à l’Hôte-Dieu, en souhaitant une implication des professionnels de santé libéraux, «pour une prise en charge complète de nos populations».
Présidente de la CME, faisant part de son inquiétude, Sylvaine Clavel devait affirmer : «Nous serons vigilants sur ce que sera le projet médical et on travaillera avec le groupe».
Président de la Communauté Urbaine, David Marti devait lui lancer : «L’Hôtel-Dieu est performant, car il s’appuie sur un personnel de qualité. Construire l’avenir n’était pas simple. J’espère que le travail saura perdurer dans le temps».
En ce sens, Philippe Bucheret ajouta «J’ai souvent dit à ma femme que je ne comprenais pas comment le personnel arrivait à tenir. Il l’a fait c’est un gage d’avenir. Le projet médical se fera. Et la direction du groupe SOS va immédiatement rencontrer tout le monde. Nous devons tous continuer à travailler pour les besoins de la population». «Y compris celle du Couchois», ajouta Albert Bondoux, ancien Maire du Couches.
Avant la tenue du conseil d’administration, Murat Berberoglu (FO), pas étonné du choix du groupe SOS, avait déclaré : «La question aujourd’hui c’est comment et avec quelle organisation. Il y aura des suppressions d’emplois, que nous regrettons. Mais il faut que l’Hôpital, ses services, puissent se réorganiser. Il faut que la direction lève les inquiétudes. Les personnels ont besoin d’assurance pour l’avenir».
Alain Bollery